Correspondance de Voltaire/1736/Lettre 639

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Correspondance : année 1736GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 116-117).
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639. — À M. BERGER.
Cirey.

J’ai reçu le paquet du 23 : je n’ai que le temps de vous demander pardon de mes importunités ; mais, mon ami, je ne sais ce qu’est devenue Mme  de Choisy[1], le discours à l’Académie[2], les odes, les fées[3] : tout ce petit magasin d’esprit est apparemment demeuré en chemin. Par quelle route me m’avez-vous envoyé ? À quelle adresse ?

Tout ce que vous m’avez envoyé arriverait sûrement s’il était adressé au coche de Bar-sur-Aube, pour Cirey en Champagne. Joignez-y, je vous prie, cette Réponse aux Épîtres de Rousseau, cette Ménagerie, etc.

Le plus sûr et le plus court serait d’adresser les gros paquets à l’abbé Moussinot, cloître Saint-Merry : il les ferait mettre au coche.

Pardon, mon ami, d’écrire un si petit chiffon ; mais je me porte assez mal, et, si mes lettres sont si courtes, mes amitiés sont longues.

Avez-vous fait partir Alzire pour M. Sinetti ? Vale.

  1. Histoire de madame la comtesse des Barres, 1735, in-12, est le récit des aventures arrivées à l’abbé de Choisy, lorsqu’il prit ce nom.
  2. Il s’agit probablement des discours de Boyer et La Chaussée. Voyez la note sur la lettre 598.
  3. Comédie de Romagnési et Procope, jouée au Théâtre-Italien le 14 juillet 1736.