Correspondance de Voltaire/1737/Lettre 739

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Correspondance : année 1737GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 246).
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739. — À M. L’ABBÉ : MOUSSINOT[1].
13 (avril 1737).

Je reçois, mon cher abbé, votre lettre du 3 avril. Nos lettres se croisent toujours, mais il vaut mieux essuyer ce petit inconvénient que d’attendre longtemps une réponse. Continuons donc sur ce pied, ayant grand soin d’accuser la réception et les dates.

L’affaire des quarante-trois mille deux cents livres étant pleinement éclaircie, et cette somme ayant été placée par monsieur votre frère avant que vous eussiez pu en soustraire les six mille francs que vous vouliez employer à la vente de Mme de Verrue, il me paraît qu’il faut se détacher entièrement de cet inventaire : ce n’est pas la peine d’y mettre cent pistoles, et d’ailleurs nous aurons toujours besoin d’avoir au moins ces cent pistoles, ou un peu plus devant nous, pour les nécessités qui peuvent survenir.

Ne manquez pas, je vous prie, de m’accuser sans aucun délai la réception de ma lettre, et du paquet ci-joint pour la Hollande. J’attends de vos nouvelles, sur tous les articles de nos dernières.

Je vous embrasse.

  1. Édition Courtat.