Correspondance de Voltaire/1738/Lettre 828

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Correspondance : année 1738GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 411-417).
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828. — DE FRÉDÉRIC, PRINCE ROYAL DE PRUSSE.
Remusberg, 17 février[1].

Monsieur, on vient de me rendre votre lettre du 23 janvier, qui sert de réponse, ou plutôt de réfutation, à celle du 26 décembre que je vous avais écrite. Je me repens bien de m’être engagé trop légèrement, et peut-être inconsidérément, dans une discussion métaphysique, avec un adversaire qui va me battre à plate couture ; mais il n’est plus temps de reculer lorsqu’on a déjà tant fait.

Je me souviens, à cette occasion, d’avoir été présent à une dispute où il s’agissait de la préférence que l’on devait, ou à la musique française, ou à l’italienne. Celui qui faisait valoir la française se mit à chanter misérablement une ariette italienne, en soutenant que c’était la plus abominable chose du monde ; de quoi on ne disconvenait pas. Après quoi il pria quelqu’un qui chantait très-bien on français, et qui s’en acquitta à merveille, de faire les honneurs de Lulli. Il est certain que, si on avait jugé de ces deux musiques différentes sur cet échantillon, on n’aurait pu que rejeter le goût italien ; et, au fond, je crois qu’on aurait mal jugé.

La métaphysique ne serait-elle pas entre mes mains ce que cette ariette italienne était dans la bouche de ce cavalier qui n’y entendait pas grand’chose ? Quoi qu’il en soit, j’ai votre gloire trop à cœur pour vous céder gain de cause sans plus faire de résistance. Vous aurez l’honneur d’avoir vaincu un adversaire intrépide, et qui se servira de toutes les défenses qui lui restent et de tout son magasin d’arguments avant que de battre la chamade.

Je me suis aperçu que la différence dans la manière d’argumenter nous éloignait le plus dans les systèmes que nous soutenons. Vous argumentez a posteriori, et moi a priori : ainsi, pour nous conduire avec plus d’ordre, et pour éviter toute confusion dans les profondes ténèbres métaphysiques dont il faut nous débrouiller, je crois qu’il serait bon de commencer par établir un principe certain ; ce sera le pôle avec lequel notre boussole s’orientera ; ce sera le centre où toutes les lignes de mon raisonnement doivent aboutir.

Je fonde tout ce que j’ai à vous dire sur la providence, sur la sagesse et sur la prescience de Dieu. Ou Dieu est sage, ou il ne l’est pas. S’il est sage, il ne doit rien laisser au hasard ; il doit se proposer un but, une fin en tout ce qu’il fait ; si Dieu est sans sagesse, ce n’est plus un dieu, c’est un être sans raison, un aveugle hasard, un assemblage contradictoire d’attributs qui ne peuvent exister réellement. Il faut donc que nécessairement la sagesse, la prévoyance et la prescience soient des attributs de Dieu : ce qui prouve suffisamment que Dieu voit les effets dans leurs causes, et que, comme infiniment puissant, sa volonté s’accorde avec tout ce qu’il prévoit. Remarquez en passant que ceci détruit les contingents futurs, car l’avenir ne peut point avoir d’incertitude à l’égard de Dieu tout-puissant, qui veut tout ce qu’il peut, et qui peut tout ce qu’il veut.

Vous trouverez bon à présent que je réponde aux objections que vous venez de me faire. Je suivrai l’ordre que vous avez tenu, afin que, par ce parallèle, la vérité en devienne plus palpable.

1o La liberté[2] de l’homme, telle que vous la définissez, ne saurait avoir, selon mon principe, une raison suffisante : car, comme cette liberté ne pouvait venir uniquement que de Dieu, je vais vous prouver que cela même implique contradiction, et qu’ainsi c’est une chose impossible. Dieu ne peut changer l’essence des choses : car, comme il lui est impossible de donner à un triangle, en tant que triangle, un carré[3] ; de faire que le passé n’ait pas été, aussi peu saurait-il changer sa propre essence. Or il est de son essence, comme un Dieu sage, tout-puissant, et connaissant l’avenir, de fixer les événements qui doivent arriver dans tous les siècles qui s’écouleront. Il ne saurait donner à l’homme la liberté d’agir diamétralement à ce qu’il avait voulu[4] ; de quoi il résulte qu’on dit une contradiction lorsqu’on soutient que Dieu peut donner la liberté à l’homme.

2° L’homme pense, opère des mouvements, et agit, j’en conviens, mais d’une manière subordonnée aux inviolables lois du destin. Tout avait été prévu par la Divinité, tout avait été réglé ; mais l’homme, qui ignore l’avenir, ne s’aperçoit pas que, en semblant agir indépendamment, toutes ses actions tendent à remplir les décrets de la Providence.

On voit la Liberté, cette esclave si fière,
Par d’invisible nœuds dans ces lieux prisonnière :
Sous un joug inconnu, que rien ne peut briser,
Dieu sait l’assujettir sans la tyranniser.

(Henriade, ch. VIII, v. 289.)

3° Je vous avoue que j’ai été ébloui par le début de votre troisième objection. J’avoue qu’un dieu trompeur, issu de mon propre système, me surprit ; mais il faut examiner si ce dieu nous trompe autant qu’on veut bien le faire croire.

Ce n’est point l’Être infiniment sage, infiniment conséquent qui en impose à ses créatures par une liberté feinte qu’il semble leur avoir donnée. Il ne leur dit point : Vous êtes libres, vous pouvez agir selon votre volonté ; mais il a trouvé à propos de cacher à leurs yeux les ressorts qui les font agir. Il ne s’agit point ici du ministère des passions, qui est une voie entièrement ouverte à notre sujétion ; au contraire, il ne s’agit que des motifs qui déterminent notre volonté. C’est une idée d’un bonheur que nous nous figurons, ou d’un avantage qui nous flatte, et dont la représentation sert de règle à tous les actes de notre volonté. Par exemple, un voleur ne déroberait point s’il ne se figurait un état heureux dans la possession du bien qu’il veut ravir ; un avare n’amasserait pas trésor sur trésor, s’il ne se représentait pas un bonheur idéal dans l’entassement de toutes ses richesses ; un soldat n’exposerait point sa vie, s’il ne trouvait sa félicité dans l’idée de la gloire et de la réputation qu’il peut acquérir ; d’autres, dans l’avancement ; d’autres, dans des récompenses qu’ils attendent ; en un mot, tous les hommes ne se gouvernent que par les idées qu’ils ont de leur avantage et de leur bien-être.

4° Je crois d’ailleurs que j’ai suffisamment développé la contradiction qui se trouve dans le système du franc arbitre tant par rapport aux perfections de Dieu que relativement à ce que l’expérience nous confirme. Vous conviendrez donc avec moi que les moindres actions de la vie découlent d’un principe certain, d’une idée de bonheur qui nous frappe ; et c’est ce qu’on appelle motifs raisonnables, qui sont, selon moi, les cordes et les contre-poids qui font agir toutes les machines de l’univers ; ce sont les ressorts cachés dont il plait a Dieu de se servir pour assujettir nos actions à sa volonté suprême.

Les tempéraments des hommes et les causes occasionnelles (toutes également asservies à la volonté divine) donnent ensuite lieu aux modifications de leurs volontés, et causent la différence si notable que nous voyons dans les actions des hommes.

6° Il me semble que les révolutions des corps célestes, et l’ordre auquel tous ces mondes sont assujettis, pourraient nous fournir encore un argument bien fort pour soutenir la nécessité absolue.

Pour peu qu’on ait de connaissance de l’astronomie, on est instruit de la régularité infinie avec laquelle les planètes font leur cours. On connaît d’ailleurs les lois de la pesanteur, de l’attraction, du mouvement, toutes lois inviolables de la nature. Si des corps de cette matière, si des mondes, si tout l’univers est assujetti à des lois fixes et permanentes, comment est-ce que M. Clarke, que Newton, viendront me dire que l’homme, cet être si petit, si imperceptible, en comparaison de ce vaste univers ; que dis-je ? ce malheureux reptile qui rampe sur la surface de ce globe qui n’est qu’un point dans l’univers, cette misérable créature aura-t-elle seule le préalable[5] d’agir au hasard, de n’être gouvernée par aucunes lois, et, en dépit de son créateur, de se déterminer sans raison dans ses actions ? Car qui soutient la liberté entière des hommes nie positivement que les hommes soient raisonnables et qu’ils se gouvernent selon les principes que j’ai allégués ci-dessus. Fausseté évidente ; il ne faut que vous connaître pour en être convaincu.

6° Ayant déjà répondu à votre sixième objection, il me suffira de rappeler ici que Dieu, ne pouvant pas changer l’essence des choses, ne saurait par conséquent, se priver de ses attributs.

7° Après avoir prouvé qu’il est contradictoire que Dieu puisse donner à l’homme la liberté d’agir, il serait superflu de répondre à la septième objection, quoique je ne puisse m’empécher de dire, au nom des Wolff et des Leibnitz, aux Clarke et aux Newton, qu’un dieu qui entre dans la régie du monde entre dans les plus petits détails, dirige toutes les actions des hommes, dans le même temps qu’il pourvoit aux besoins d’un nombre innombrable de mondes, me paraît bien plus admirable qu’un dieu qui, à l’exemple des nobles et des grands d’Espagne, adonnés à l’oisiveté, ne s’occupe de rien. De plus, que deviendra l’immensité de Dieu si, pour le soulager, nous lui ôtons le soin des petits détails ?

Je le répète, le système de Wolff explique les actions des hommes, conformément aux attributs de Dieu et à l’autorité de l’expérience.

8° Quant aux emportements et aux passions violentes des hommes, ce sont des ressorts qui nous frappent, puisqu’ils tombent visiblement sous nos sens ; les autres n’en existent pas moins, mais ils demandent plus d’application d’esprit et plus de méditation pour être découverts.

9° Les désirs et la volonté sont deux choses qu’il ne faut pas confondre, j’en conviens ; mais le triomphe de la volonté sur les désirs ne prouve rien en faveur de la Liberté. Ce triomphe ne prouve autre chose sinon qu’une idée de gloire qu’on se présente en supprimant ses désirs. Une idée d’orgueil, quelquefois aussi de prudence, nous détermine à vaincre ces désirs, ce qui est l’équivalent de ce que j’ai établi plus haut.

10° Puisque, sans Dieu, le monde ne pourrait pas avoir été créé, comme vous en convenez, et puisque je vous ai prouvé que l’homme n’est pas libre, il s’ensuit que, puisqu’il y a un Dieu, il y a une nécessité absolue, et puisqu’il y a une nécessité absolue, l’homme doit, par conséquent, y être assujetti, et ne saurait avoir de liberté.

11° Lorsqu’on parle des hommes, toutes les comparaisons prises des hommes peuvent cadrer ; mais, dès qu’on parle de Dieu, il me paraît que toutes ces comparaisons deviennent fausses, puisque en cela nous lui attribuons des idées humaines, nous le faisons agir comme un homme, et nous lui faisons jouer un rôle qui est entièrement opposé à sa majesté.

Réfuterai-je encore le système des sociniens, après avoir suffisamment établi le mien ? Dès qu’il est démontré que Dieu ne saurait rien faire de contraire à son essence, on en peut tirer la conséquence que tout ce qu’on peut dire pour prouver la liberté de l’homme sera toujours également faux. Le système de Wolff est fondé sur les attributs qu’on a démontrés en Dieu ; le système contraire n’a d’autre base que des suppositions évidemment fausses. Vous comprenez que tous les autres s’écroulent d’eux-mêmes.

Pour ne rien laisser en arrière, je dois vous faire remarquer une inconséquence qui me paraît être dans le plaisir que Dieu prend de voir agir des créatures libres. On ne s’aperçoit pas qu’on juge de toutes choses par un certain retour qu’on fait sur soi-même ; par exemple, un homme prend plaisir à voir une république laborieuse de fourmis pourvoir avec une espèce de sagesse à sa subsistance : de là on s’imagine que Dieu doit trouver le même plaisir aux actions des hommes. Mais on ne s’aperçoit pas, en raisonnant de la sorte, que le plaisir est une passion humaine, et que, comme Dieu n’est pas un homme, qu’il est un être parfaitement heureux en lui-même, il n’est susceptible de recevoir aucune impression, ni de joie, ni d’amour, ni de haine, ni de toutes les passions qui troublent les humains.

On soutient, il est vrai, que Dieu voit le passé, le présent et l’avenir ; que le temps ne le vieillit point, et que le moment d’à présent, des mois, des années, des mille milliers d’années, ne changent rien à son être, et ne sont en comparaison de sa durée, qui n’a ni commencement ni fin, que comme un instant, et moins encore qu’un clin d’œil.

Je vous avoue que le dieu de M. Clarke m’a bien fait rire. C’est un dieu assurément qui fréquente les cafés, et qui se met à politiquer avec quelques misérables nouvellistes sur les conjonctures présentes de l’Europe. Je crois qu’il doit être bien embarrassé à présent pour deviner ce qui se fera la campagne prochaine en Hongrie, et qu’il attend avec grande impatience l’arrivée des événements pour savoir s’il s’est trompé dans ses conjectures ou non.

Je n’ajouterai qu’une réflexion à celles que je viens de faire, c’est que ni le franc arbitre ni la fatalité absolue ne disculpent pas la Divinité de sa parlici|iation au crime : car que Dieu nous donne la liberté de malfaire, ou qu’il nous pousse immédiatement au crime, cela revient à peu près au même ; il n’y a que du plus ou du moins. Remontez à l’origine du mal, vous ne pourrez que l’attribuer à Dieu, à moins que vous ne vouliez embrasser l’opinion des manichéens touchant les deux principes : ce qui ne laisse pas d’être hérissé de difficultés. Puis donc que, selon nos systèmes, Dieu est également le père des crimes et des vertus, jusque MM. Clarke, Locke, et Newton, ne me présentent rien qui concilie la sainteté de Dieu avec le fauteur des crimes, je me vois obligé de conserver mon système ; il est plus lié, plus suivi. Après tout, je trouve une espèce de consolation dans cette falalité absolue, dans cette nécessité qui dirige tout, qui conduit nos actions, et qui fixe les destinées.

Vous me direz que c’est une petite consolation que celle que l’on tire des considérations de notre misère et de l’immutabilité de notre sort : j’en conviens ; mais il faut bien s’en contenter, faute de mieux. Ce sont de ces remèdes qui assoupissent les douleurs, et qui laissent à la nature le temps de faire le reste.

Après vous avoir fait un exposé de mes opinions j’en reviens, comme vous, à l’insuffisance de nos lumières. Il me paraît que les hommes ne sont pas faits pour raisonner profondément sur les matières abstraites. Dieu les a instruits autant qu’il est nécessaire pour se gouverner dans ce monde, mais non pas autant qu’il faudrait pour contenter leur curiosité. C’est que l’homme est fait pour agir, et non pas pour contempler.

Prenez-moi, monsieur, pour tout ce qu’il vous plaira, pourvu que vous vouliez croire que votre personne est l’argument le plus fort qu’on puisse présenter en faveur de notre être. J’ai une idée plus avantageuse des hommes en vous considérant ; et d’autant plus suis-je persuadé qu’il n’y a qu’un Dieu, ou quelque chose de divin, qui puisse rassembler dans une même personne toutes les perfections que vous possédez. Ce ne sont pas des idées indépendantes qui vous gouvernent ; vous agissez selon un principe, selon la plus sublime raison : dont vous agissez selon une nécessité. Ce système, bien loin d’être contraire à l’humanité et aux vertus, y est même très-favorable, puisque, trouvant notre bonheur, notre intérêt, et notre satisfaction dans l’exercice de la vertu, ce nous est une nécessité de nous porter toujours envers ce qui est vertueux ; et, comme je ne saurais n’être pas reconnaissant sans me rendre insupportable à moi-même, mon bonheur, mon repos, l’idée de mon bien-être, m’obligent à la reconnaissance.

J’avoue que les hommes ne suivent pas toujours la vertu, et cela vient de ce qu’ils ne se font pas tous la même idée du bonheur ; que les causes étrangères et les passions leur donnent lieu de se conduire d’une façon différente, et selon ce qu’ils croient de leur intérêt. Le tumulte de leurs passions fait surseoir, dans ces moments, les mûres délibérations de l’esprit et de la raison.

Vous voyez, monsieur, par ce que je viens de vous dire, que mes opinions métaphysiques ne renversent aucunement les principes de la saine morale, d’autant plus que la raison la plus épurée nous fait trouver les seuls véritables intérêts de notre conservation dans la bonne morale.

Au reste, j’en agis avec mon système comme les bons enfants avec leurs pères : ils connaissent leurs défauts, et les cachent. Je vous présente un tableau du beau côté, mais je n’ignore pas que ce tableau a un revers.

On peut disputer des siècles entiers sur ces matières, et, après les avoir pour ainsi dire épuisées, on en revient où l’on avait commencé. Dans peu nous en serons à l’âne de Buridan[6].

Je ne saurais assez vous dire, monsieur, jusqu’à quel point je suis charmé de votre franchise ; votre sincérité ne vous mérite pas un petit éloge. C’est par là que vous me persuadez que vous êtes de mes amis, que votre esprit aime la vérité, que vous ne me la déguiserez jamais. Soyez persuadé, monsieur, que votre amitié et votre approbation m’est plus flatteuse que celle de la moitié du genre humain :

Les dieux sont pour César, mais Caton suit Pompée[7].

Si j’approchais de la divine Émilie, je lui dirais, comme l’ange annonciateur[8] : Vous êtes la bénie d’entre les femmes, car vous possédez un des plus grands hommes du monde ; et je n’oserais lui dire : Marie a choisi le bon parti[9], elle a embrassé la philosophie.

En vérité, monsieur, vous étiez bien nécessaire dans le monde pour que j’y fusse heureux. Vous venez de m’envoyer deux Épitres[10] qui n’ont jamais eu leurs semblables. Il sera donc dit que vous vous surpasserez toujours vous-même. Je n’ai pas jugé de ces deux Épîtres comme d’un thème de philosophie ; mais je les ai considérées comme des ouvrages tissus de la main des Grâces.

Vous avez ravi à Virgile la gloire du poëme épique, à Corneille celle du théâtre ; vous en faites autant à présent aux épîtres de Despréaux. Il faut avouer que vous êtes un terrible homme. C’est là cette monarchie que Nabuchodonosor vit en rêve, et qui engloutit toutes celles qui l’avaient précédée.

Je finis en vous priant de ne pas laisser longtemps dépareillées les belles Épîtres que vous avez bien voulu m’envoyer. Je les attends avec la dernière impatience, et avec cette avidité que vos ouvrages inspirent à tous vos lecteurs.

La philosophie me prouve que vous êtes l’être du monde le plus digne de mon estime ; mon cœur m’y engage et la reconnaissance m’y oblige ; jugez donc de tous les sentiments avec lesquels je suis, monsieur, votre très-fidèle ami.

Fédéric
  1. 20 février. (Œuvres posthumes.)
  2. Voyez plus haut, lettre 819, les onze objections auxquelles celles-ci répondent.
  3. De donner quatre côtés à un triangle, en tant que triangle, et comme il lui est impossible de faire que le passé, etc. (Variante des Œuvres posthumes.)
  4. La liberté d’agir d’une manière diamétralement opposée à ce qu’il a une fois voulu. (Variante des Œuvres posthumes.)
  5. Aura seule le droit. (Variante des Œuvres posthumes.)
  6. Voyez, tome IX. le vers 17 du chant XII de la Pucelle, et la première des Notes du même chant.
  7. Imitation de ce vers de Lucain, I, 128 :
    Victrix causa diis placuit, sed vicia Catoni.
  8. Évangile de saint Luc, ch. i, v. 28.
  9. Saint Luc, x, 43.
  10. Les deux premiers des Discours sur l’Homme. Voyez tome IX.