Correspondance de Voltaire/1738/Lettre 927

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Correspondance : année 1738GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 34 (p. 560).
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927. — À M. THIERIOT[1].
À Cirey, ce 20 août.

Mon cher ami, je reçois votre lettre du 15, avec celle du prince. Souvenez-vous qu’il y a longtemps que je vous dis que vous recevrez des marques plus solides que vous ne pensez de la bienveillance d’un homme qui est au-dessus des autres par son cœur comme par son rang.

J’ai des choses à vous dire de plus d’une espèce, et j’espère que vous ne vous repentirez pas de votre voyage. Je suis bien malade ; Newton, Mérope, etc., m’ont tué. Si vous voyez le très-aimable philosophe Mairan, dites-lui qu’il m’a écrit sur mon livre une lettre qui vaut mieux que mon livre ; mais, pour lui répondre, il faut se bien porter. M. Cousin ou Prault doivent vous fournir les livres. Recommandez-vous à M. Horner pour les observations récentes sur les marées. Vale, veni : te amo, te desidero ; Mme  du Châtelet en dit autant.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.