Correspondance de Voltaire/1738/Lettre 956
Correspondance de Voltaire/1738
956. — À M. LE LIEUTENANT GÉNÉRAL DE POLICE[1].
Cirey, ce 7 novembre 1738.
Je vous demande bien pardon d’une telle importunité, mais vous savez combien ce désaveu de Jore m’est nécessaire. Il y a bien longtemps que vous aviez bien voulu me faire espérer cette grâce. C’est une justice que j’ai le droit d’exiger de lui, et une faveur que j’ose attendre de vous. Je vous supplie avec la dernière instance, monsieur, de vouloir bien me procurer cette satisfaction. Vous obligerez le cœur le plus reconnaissant et le plus sensible. Je sais que vous avez des affaires plus importantes, mais enfin il ne s’agit que d’un mot, et ce mot m’est essentiel ; encore une fois je vous en conjure.
- ↑ Éditeur, Léouzon Leduc.