Correspondance de Voltaire/1739/Lettre 1025

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Correspondance de Voltaire/1739
Correspondance : année 1739GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 117-118).

1025. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
Ce 15 (janvier 1739).

Je vous prie, mon cher ami, de lire cette lettre ouverte que j’écris à Mme la présidente de Bernières, et de lire aussi sa lettre, que je lui renvoie. Puis vous enverrez, fût-ce à cinq heures du matin ou à minuit, un commissionnaire à M. d’Argental, pour lui demander un quart d’heure d’audience.

Vous rendrez à M. d’Argental la lettre qui est pour lui, et le paquet de Mme de Bernières ; après quoi, s’il le juge à propos, vous porterez à Mme de Bernières le paquet pour elle cacheté. Vous en serez très-bien reçu ; vous obtiendrez d’elle sur-le-champ une réponse telle que je la demande, et vous me l’enverrez. C’est ce que vous ferez, mon cher abbé, si vous m’aimez autant que je vous aime.

M. Helvétius, le fils du fermier général, doit vous avoir envoyé un mémoire ; mais il n’en faut faire aucun usage. J’en fais un meilleur qui sera présenté à monsieur le chancelier.

Si vous pouvez faire acheter une Voltairomanie, et faire un procès-verbal chez un commissaire, vous me rendrez service et à tous les honnêtes gens. Remettons les autres affaires. Vale.

Je vous prie, mon cher abbé, de vouloir bien faire dire à d’Arnaud que j’ai écrit à M. l’abbé Philippe.

J’attends les journaux de décembre. Vale.

Outre le paquet qui contient les lettres pour Mme de Bernières, envoyez-en encore un pour M. d’Argental.

La plus extrême diligence.

  1. Édition Courtat.