Correspondance de Voltaire/1739/Lettre 1140
Apparence
Correspondance de Voltaire/1739
1140. — À M. THIERIOT[1].
pour le portrait de mademoiselle lecouvreur[2].
Seule de la nature elle a su le langage ;
Elle embellit son art, elle en changea les lois ;
L’esprit, le sentiment, le goût fut son partage ;
L’amour fut dans ses yeux et parla par sa voix.
Cette leçon est, je crois, meilleure que la première. Faites donc vite graver cela, car je le changerais. Adieu, Je suis bien rarement content des vers des autres et des miens. — Ce jeudi soir.
P. S. Comment est-ce donc qu’on a imprimé ma lettre à l’abbé Dubos ? J’en suis très-mortifié. Il est dur d’être toujours un homme public. Je vous embrasse.