Correspondance de Voltaire/1739/Lettre 1198
J’ai trop de remerciements, trop de compliments à vous faire, trop d’éloges à vous donner, mon charmant ami, pour vous écrire. Il faut que je vous voie ; il faut que je vous embrasse. On dit que vous venez à Paris, et que peut-être ma lettre ne vous trouvera pas à Montbard. Si vous y êtes encore, tâchez de quitter M. de Buffon, si cela se peut. Je sens combien il vous en coûtera à tous deux.
Mme du Châtelet vous désire avec la même vivacité que moi. J’ai vu M. de Montmirel ; je n’ai rien vu ici de plus aimable que lui et ce qu’il m’a apporté. Faites souvenir de moi le très-philosophe M. de Buffon, à qui je suis bien véritablement attaché. Adieu, je vous embrasse de tout mon cœur. Venez, l’espérance et le modèle des philosophes et des poètes,
- ↑ Éditeurs, de Cayrol et François. Cette lettre a été, à tort, classée par eux en septembre 1741.