Correspondance de Voltaire/1739/Lettre 1198

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Correspondance de Voltaire/1739
Correspondance : année 1739GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 330).

1198. — À M. HELVÉTIUS[1].
Septembre.

J’ai trop de remerciements, trop de compliments à vous faire, trop d’éloges à vous donner, mon charmant ami, pour vous écrire. Il faut que je vous voie ; il faut que je vous embrasse. On dit que vous venez à Paris, et que peut-être ma lettre ne vous trouvera pas à Montbard. Si vous y êtes encore, tâchez de quitter M. de Buffon, si cela se peut. Je sens combien il vous en coûtera à tous deux.

Mme  du Châtelet vous désire avec la même vivacité que moi. J’ai vu M. de Montmirel ; je n’ai rien vu ici de plus aimable que lui et ce qu’il m’a apporté. Faites souvenir de moi le très-philosophe M. de Buffon, à qui je suis bien véritablement attaché. Adieu, je vous embrasse de tout mon cœur. Venez, l’espérance et le modèle des philosophes et des poètes,

  1. Éditeurs, de Cayrol et François. Cette lettre a été, à tort, classée par eux en septembre 1741.