Correspondance de Voltaire/1740/Lettre 1231

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Correspondance de Voltaire/1740
Correspondance : année 1740GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 369-370).

1231. — À M. HELVÉTIUS[1].
À Bruxelles, ce 19…

Eh bien ! nous n’entendrons donc parler de vous ni en vers ni en prose. Je me flatte que mon cher Apollon naissant me payera de son silence avec usure. Apparemment que vous préludez à présent, et que bientôt nous aurons la pièce[2]. Cependant, mon cher ami, je vous prie de me mander si vous avez reçu le brouillon de Pandore, et si vous l’avez envoyé à M. de Pont-de-Veyle, rue et porte Saint-Honoré. Si vous êtes content de l’esquisse, je finirai le tableau ; sinon, je le mettrai au rebut. Mme  du Châtelet vous fait mille compliments, et moi je vous suis attaché pour la vie. Mandez-nous donc ce que c’est qu’Eugénie. Cela est-il digne d’être vu plusieurs fois de vous ? Mes compliments à votre ami[3]. Adieu, je vous embrasse, mon jeune Apollon. V.

Je vous supplie de vouloir bien faire mettre cette lettre à la poste.

  1. C’est à tort que MM. Bavoux et François (App. 1865) ont daté cette lettre du 19 septembre 1741. Elle doit être du 19 janvier 1740.
  2. Voyez la lettre à Helvétius du 5 janvier.
  3. Montmirel