Correspondance de Voltaire/1745/Lettre 1702
Apparence
Correspondance de Voltaire/1745
1702. — À M. THIERIOT[1].
Versailles, ce 27 février.
Mon cher ami, je n’ai ici ni mains, ni pieds, ni tête, tant je suis las. Je vous écris de la main d’un autre pour vous dire que je songe beaucoup plus à vos intérêts que je ne suis occupé du tapage de ce pays-ci. La solidité de l’amitié est toujours chez moi préférable à la fumée. Le roi est fort content des soins qu’on a pris pour lui plaire ; mais il y a dans le monde un roi[2] que je ne veux plus aimer que quand vous serez content de lui. Je vous embrasse tendrement.