Correspondance de Voltaire/1745/Lettre 1763
Apparence
Correspondance de Voltaire/1745
1763. — À M. LE MARQUIS D’ARGENSON,
ministre des affaires étrangères.
Du 29, mardi matin[1].
Voici, monseigneur, ce que je viens de jeter sur le papiers[2]. Je me suis pressé, parce que j’aime à vous servir, et que j’ai voulu vous donner le temps de corriger le mémoire.
Je crois avoir suivi vos vues : il ne faut point trop de menaces. M. de Louvois irritait par ses paroles ; il faut adoucir les esprits par la douceur, et les soumettre par les armes.
Vous n’avez qu’à m’envoyer chercher quand vous serez à Paris, et vous corrigerez mon thème ; mais vous ne trouverez rien à refaire dans les sentiments qui m’attachent à vous.