Correspondance de Voltaire/1746/Lettre 1813

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Correspondance de Voltaire/1746
Correspondance : année 1746GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 442-443).

1813. — À M. DE VAUVENARGUES.
Paris, lundi 9 mai[1].

Nos amis, monsieur, peuvent continuer leurs feuilles. M. de Boze[2] fermera les yeux ; mais il faut les fermer aussi avec lui, et ignorer qu’il veut ignorer cette contrebande de journal. Le chevalier de Quinsonas a abandonné son Spectateur[3]. Il ne s’agit plus, pour les Observateurs, que de trouver un libraire accommodant et honnête homme, ce qui est plus difficile que de faire un bon journal. Qu’ils se conduisent avec prudence, et tout ira bien. Je vous attends à deux heures et demie.

  1. M. Gilbert, éditeur de Vauvenargues, possédait l’original de ce billet, écrit de la main de Voltaire et daté du lundi 9. C’était le jour même de sa réception à l’Académie.
  2. Inspecteur de la librairie.
  3. Le Spectateur littéraire est de Favier ; mais il contient des pièces de Quinsonas.