Correspondance de Voltaire/1746/Lettre 1817
Apparence
Correspondance de Voltaire/1746
1817. — DE VAUVENARGUES.
À Paris, dimanche matin, (15) mai 1746.
Je ne mérite aucune des louanges dont vous m’honorez. Mon livre est rempli d’impertinences et de choses ridicules. Je vais cependant travailler à le rendre moins méprisable[1], puisque vous voulez bien m’aider à le refaire. Dès que vous m’aurez donné vos corrections, je mettrai la main à l’œuvre. J’avais le plus grand dégoût pour cet ouvrage ; vos bontés réveillent mon amour-propre ; je sens vivement le prix de votre amitié. Je veux du moins faire tout ce qui dépend de moi pour la mériter. J’ai dit à M. Marmontel ce que vous me chargiez de lui dire. J’attends impatiemment votre retour, et vous remercie tendrement.
Vauvenargues.
- ↑ Vauvenargues préparait alors une seconde édition de l’Introduction à la connaissance de l’esprit humain, suivie de Réflexions et Maximes.