Correspondance de Voltaire/1746/Lettre 1847

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Correspondance de Voltaire/1746
Correspondance : année 1746GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 469-470).

1847. ‑ AU MARÉCHAL DE BELLE-ISLE[1].
À Fontainebleau, le 27 octobre 1746.

Permettez, monseigneur, qu’un homme chargé d’écrire l’histoire de son temps vous remercie des sujets heureux que vous lui fournissez. Toutes les fois que la fortune seconde votre habileté et votre valeur, c’est une faveur qu’elle me fait. Ce n’est pas que j’aie besoin des succès pour être le plus constant de vos admirateurs ; mais il en faut pour vous et pour le public, qui juge par les événements. Il y a longtemps que je vous regarde comme un très-grand homme, et que je mets ma gloire à rendre ce que je dois à la vôtre. Recevez avec bonté les témoignages d’un zèle bien pur. Je vous demande de ne pas perdre un temps si précieux m’honorer d’un mot. Vos victoires sont votre réponse.

Je serai toute ma vie, avec la plus respectueuse estime, monseigneur, votre, etc.

  1. Classée à tort dans Beuchot à l’année 1752.