Correspondance de Voltaire/1748/Lettre 1905

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Correspondance de Voltaire/1748
Correspondance : année 1748GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 525).

1905. — AU LIEUTENANT GÉNÉRAL DE POLICE[1].
30 août 1748.

Monsieur, j’apprends, en arrivant à Paris, que le public reçoit avec quelque indulgence une tragédie d’un goût un peu nouveau, que vous honorez de vos bontés. Des pièces de théâtre qui respirent la vertu sont par là une partie de la police digne de votre attention. Je vous supplie de vouloir bien ordonner que deux exempts soient sur le théâtre pour faire ranger une foule de jeunes Français qui ne sont guère faits pour se rencontrer avec des Babyloniens[2].

  1. Éditeur, Léouzon Leduc.
  2. Le public était encore admis sur la scène ; ce n’est qu’à partir du 23 avril 1739, et grâce aux générosités du comte de Lauraguais, qu’on put abolir cet usage.