Correspondance de Voltaire/1748/Lettre 1905
Correspondance de Voltaire/1748
1905. — AU LIEUTENANT GÉNÉRAL DE POLICE[1].
30 août 1748.
Monsieur, j’apprends, en arrivant à Paris, que le public reçoit avec quelque indulgence une tragédie d’un goût un peu nouveau, que vous honorez de vos bontés. Des pièces de théâtre qui respirent la vertu sont par là une partie de la police digne de votre attention. Je vous supplie de vouloir bien ordonner que deux exempts soient sur le théâtre pour faire ranger une foule de jeunes Français qui ne sont guère faits pour se rencontrer avec des Babyloniens[2].