Correspondance de Voltaire/1749/Lettre 1967
Apparence
Correspondance de Voltaire/1749
Correspondance : année 1749, Texte établi par Condorcet, Garnier, , Œuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 15).
1967. — À M. MARMONTEL.
Mercredi au soir.
Voici votre second triomphe[1], mon cher ami, dans un art bien difficile. Vous en avez deux autres[2] par devers vous à l’Académie. Je vous avertis que je quitte ma place si je n’ai pas, à la première occasion, le bonheur de vous avoir pour confrère. Je suis arrivé à Paris trop tard pour être témoin de vos succès. La première chose que j’ai faite a été de m’en informer, et la seconde, de vous dire que j’y suis aussi sensible que vous-même. Quelle joie pour notre cher Vauvenargues, s’il vivait ! J’ai relu son livre[3] à Versailles ; c’était bien là le germe d’un grand homme que les sots ne connaîtront pas. Vale.