Correspondance de Voltaire/1749/Lettre 2042
Apparence
Correspondance de Voltaire/1749
Correspondance : année 1749, Texte établi par Condorcet, Garnier, , Œuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 88).
2042. — AU PÈRE VIONNET[1].
Paris, le 14 décembre.
J’ai l’honneur, mon révérend Père, de vous marquer ma très-faible reconnaissance d’un fort beau présent[2]. Vos manufactures de Lyon valent mieux que les nôtres ; mais j’offre ce que j’ai. Il me parait que vous êtes un plus grand ennemi de Crébillon que moi. Vous avez fait plus de tort à son Xerxès que je n’en ai fait à sa Sémiramis. Vous et moi nous combattons contre lui. Il y a longtemps que je suis sous les étendards de votre Société. Vous n’avez guère de plus mince soldat, mais aussi il n’y en a point de plus fidèle. Vous augmentez encore en moi cet attachement, par les sentiments particuliers que vous m’inspirez pour vous, et avec lesquels j’ai l’honneur d’être, etc.