Correspondance de Voltaire/1751/Lettre 2220

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Correspondance de Voltaire/1751
Correspondance : année 1751, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 264).

2220. — À. M. DARGET.

Mon très-aimable ami, le ciel confonde les marquis qui m’envoient des tragédies par la poste, et bénisse les rois pleins de génie et de bonté ! J’ai reçu un petit mot consolant de la part d’un homme dont le génie m’épouvante, et dont le cœur me rassure. Puisse votre cul être aussi sain que votre âme ! J’ai passé une nuit bien cruelle, dans la crainte de passer pour indiscret, et avoir révélé les mystères de Mars-Apollon, Je suis sensible comme vous, et ma tendre amitié compte sur la vôtre.