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Correspondance de Voltaire/1751/Lettre 2227

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Correspondance de Voltaire/1751
Correspondance : année 1751, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 269).

2227. — À M. FORMEY.
À Potsdam, le 30 avril (si je ne me trompe).

Il me paraît, monsieur, qu’il y a dans l’ouvrage[1] que vous m’avez fait l’honneur de m’envoyer beaucoup d’images qui caractérisent un homme de génie, et des beautés qui décèlent un homme de goût. Peut-être faudrait-t-il encore un peu de travail pour rendre la pièce digne de son auteur, qui me paraît avoir bien du mérite. Les vers exigent une correction et une précision dont la difficulté m’effraye toujours.

M. Darget m’a dit que vous vous souvenez toujours de moi avec bonté ; pour moi, je me souviens de vous avec reconnaissance.

J’ai à vous un gros tome que je vous renverrai à la première occasion, et que je voudrais bien vous apporter moi-même. J’ai grande envie de me trouver entre vous et M. de Jariges[2] ; on apprend plus dans votre conversation que dans les livres. Je vous supplie d’assurer M. de Jariges des sentiments que je vous conserverai toujours pour lui.


Intérim vale ; tuus sum. V.

  1. Il s’agissait d’une pièce de poësie de M. Mallet, qui allait à Copenhague pour succéder à La Beaumelle. (Note de Formey.)
  2. Le président de Jariges avait été, comme on l’a vu par la lettre 2196, un des juges du procès de Voltaire et de Hirschell.