Correspondance de Voltaire/1752/Lettre 2331

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Correspondance de Voltaire/1752
Correspondance : année 1752, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 373).

2331. — À LA PRINCESSE ULRIQUE,
reine de suède[1].
Berlin, le 9 février 1752

Votre Majesté est accoutumée à recevoir des productions de Potsdam. Il est juste que celles que le maître vous envoie soient les meilleures. Mais daignez recevoir avec indulgence les hommages d’un des moindres habitants de ce séjour où l’on chante continuellement des hymnes à votre gloire. Je mets à vos pieds ces prémices ; c’est l’histoire d’un siècle glorieux et semblable à celui que Votre Majesté va faire naître. L’ouvrage ne sera publié de longtemps, et je commence par en faire hommage à Votre Majesté. Il est plein de vérités, et les vérités ont quelquefois des ennemis.


Hélas ! si l’étoile du Nord
Favorise cet ouvrage,
Il doit arriver au port
Sans redouter le naufrage.


J’ai l’honneur d’être avec un profond respect, etc.


Voltaire.
  1. Éditeur, V. Advielle.