Correspondance de Voltaire/1752/Lettre 2387

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Correspondance de Voltaire/1752
Correspondance : année 1752, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 440).

2387. — À M. FORMEY.

J’avais en effet ouï dire, monsieur, qu’on avait ôté à ce malheureux Fréron son gagne-pain[1]. On m’a dit que ce pauvre diable est chargé de quatre enfants : c’est une chose édifiante pour un homme sorti des jésuites.

Cela me touche le cœur. J’ai écrit en sa faveur à M. le chancelier de France[2], sans vouloir, de la part d’un tel homme, ni prières ni remerciements. Si vous écrivez à M. de Moncrif, je vous prie de lui faire mes compliments.

Je suis très-touché de la mort de Mme la comtesse de Rupelmonde[3]. Je voudrais bien lui voler encore des pilules ; elle en prenait trop, et moi aussi : je la suivrai bientôt ; tout ceci n’est qu’un songe. Vale. V.

P. S. Le cardinal Querini est un singulier mortel.

  1. La lacune dans les Lettres sur quelques écrits de ce temps (par Fréron) est d’avril à octobre 1752.
  2. Lettre perdue.
  3. Voyez la note 2, tome XXXIII, page 68.