Correspondance de Voltaire/1752/Lettre 2389

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Correspondance de Voltaire/1752
Correspondance : année 1752, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 441).

2389. — À MADAME LA MARGRAVE DE BAIREUTH[1].
Potsdam, 17 juin (1752).

Madame, frère Voltaire ne sait ce qu’il dit. Il ne croira jamais ce qu’il entendra débiter dans sa cellule quand le héros de la Renommée ne sera pas à Potsdam. Le pauvre homme, avec sa nouvelle de l’arrivée d’une margrave à Berlin et de la peste à Augsbourg ! Il demande bien pardon à Votre Altesse royale. Tout ce qu’il sait, c’est que le marquis d’Adhémar jure qu’il va se remettre à vos pieds s’il n’y est déjà.

Frère Voltaire ferait fort bien de ne quitter jamais sa cellule que pour venir dans votre abbaye. Il continue ses vœux et ses ferventes prières pour la santé, la prospérité, la longue vie de Votre Altesse royale et celle de monseigneur, et point du tout pour la vie éternelle.


Voltaire.

  1. Revue française, 1er février 1866, tome XIII, page 221. M. Georges Horn, en tête de la version allemande, a mis « 27 juin ».