Aller au contenu

Correspondance de Voltaire/1753/Lettre 2505

La bibliothèque libre.
Correspondance de Voltaire/1753
Correspondance : année 1753, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 558).

2505. — À M. FORMEY.
Le 17 janvier.

Billets sont conversation. Où diable prenez-vous cette jérémiade ? Je vous dis que vous avez parlé de Louis XIV d’une manière peu convenable, et que vous avez tort, comme j’ai dit au roi qu’il avait eu tort de faire une brochure[1], et moi tort d’en avoir fait une autre ; et je vous dis cela entre nous ; et je vous dis que je me …, révérence parler, de tout cela, et de la lettre sur Bolingbroke[2], et de toutes les sottises de ce monde, et qu’il faut que vous en fassiez de même. Qui songe à vous faire de la peine ? Ce n’est pas moi. Vous avez écrit contre les déistes, qui ne vous ont jamais fait de mal ; et le roi et moi, qui sommes déistes, nous avons pris le parti de notre religion. Je vous dis encore une fois qu’il n’y a qu’à rire de tout cela. Vous ne voyez les choses que par le trou d’une bouteille. Ne vous affligez pas et ne pleurez point parce que Mme de Montespan était aimable. Encore une fois, soyez tranquille.

  1. Voyez les lettres 2449 et 2535.
  2. Voyez plus haut la lettre 2487, adressée à Formey.