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Correspondance de Voltaire/1753/Lettre 2515

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Correspondance de Voltaire/1753
Correspondance : année 1753, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 563-564).

2515. — À M. G.-C. WALTHER.
Berlin, 1er février 1753.

L’ouvrage que je vous envoie[1], mon cher Walther, vaudrait beaucoup mieux si je ne vous avais pas renvoyé plus tôt tous les livres que vous m’avez redemandés ; mais le sujet est assez intéressant pour que vous tiriez de ce Supplément autant d’exemplaires au moins que du Siècle. Je vous prie de me mander si je pourrais trouver à Dresde ou à Leipsick un appartement commode pour moi, un secrétaire et deux domestiques. Je l’aimerais encore mieux à Leipsick qu’à Dresde, parce que j’y travaillerais plus à mon aise. Mais il faudrait que cela fût très-secret. Vous n’auriez qu’à me mander : Il faudra s’adresser à Leipsick chez … Je m’y rendrais dans quinze jours ou trois semaines, et alors je vous serais plus utile. Au reste, dans la maison où je serai, il faudra absolument que je fasse ma cuisine. Ma mauvaise santé ne me permet pas de vivre à l’auberge.

Voici un avertissement que je vous prie très-instamment de faire mettre dans toutes les gazettes. Je vous embrasse.


Voltaire.

avertissement.

On apprend par plusieurs lettres de Berlin que M. de Voltaire, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi de France, ayant remis à Sa Majesté prussienne son cordon, sa clef de chambellan, et tout ce qui lui est dû de ses pensions, non-seulement Sa Majesté prussienne lui a tout rendu, mais a voulu qu’il eût l’honneur de le suivre à Potsdam, et d’y occuper son appartement ordinaire dans le palais.

  1. Supplément au Siècle de Louis XIV.