Correspondance de Voltaire/1754/Lettre 2762
Je répète al signor Colini qu’il est bien meilleur correcteur d’imprimerie que moi. Je le prie de m’envoyer l’épître dédicatoire, et la préface entière[2], imprimées ; d’avoir soin de ces deux grosses fautes de ma façon, qui se sont glissées sur la fin du second volume.
Je suis au désespoir ; je crains que M. de Malesherbes n’ait remis à des libraires de Paris l’exemplaire que je lui envoyai, de concert avec M. Schœpflin, pour le soumettre à ses lumières, et pour l’engager à le protéger. J’ai peur qu’il n’ait été choqué de ce que M. Schœpflin lui a écrit. Dites-lui bien, je vous en prie, qu’il n’a autre chose à faire qu’à envoyer vite de tous côtés… Recommandez-lui la plus prompte diligence ; j’écris la lettre la plus forte à M. de Malesherbes.
Que l’électeur palatin ait dans huit jours ses exemplaires, et que le livre soit en vente. Je l’ai averti, il y a quatre mois, de prendre ses précautions. Je vous embrasse. V.