Correspondance de Voltaire/1754/Lettre 2763

La bibliothèque libre.
Correspondance de Voltaire/1754
Correspondance : année 1754GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 237).

2763. — À M. DE MALESHERBES[1].
À Plombières, 7 juillet.

Monsieur, je suis encore obligé de vous importuner au sujet de ce pauvre Schœpflin. Il avait fait un marché avec Lambert, qui devait lui acheter deux mille exemplaires. Il était convenu avec moi que je vous enverrais le livre pour le soumettre à vos lumières et pour le mettre sous votre protection. Il perd tout le fruit du don que je lui avais fait. Je vous supplie, monsieur, qu’au moins Lambert et lui puissent s’accommoder sous vos ordres, si vous daignez en donner, ou sous l’abri de votre indulgence. Ayez la bonté de suspendre le débit de Lambert jusqu’à ce qu’il ait reçu les corrections nécessaires. C’est une grâce qui m’est essentielle ; ajoutez cette favur aux bontés qui m’attachent à vous.

Je serai toute ma vie, avec la plus respectueuse reconnaissance, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.