Correspondance de Voltaire/1755/Lettre 3081
Apparence
Correspondance de Voltaire/1755
3081. — À MM. LES FRÈRES CRAMER[1].
À Monrion, près de Lausanne, 16 décembre 1755.
Vous êtes, messieurs, trop bons chrétiens, et vous avez malheureusement trop de part à l’aventure de Lisbonne pour n’avoir pas imprimé au plus vite le sermon qui désarmera la vengeance divine, et après lequel il n’y aura jamais de tremblement de terre. Je me flatte que vous aurez eu la bonté d’envoyer les premiers exemplaires au prédicateur ; je vous prie de vouloir bien m’en donner avis, afin que je puisse me vanter à lui d’avoir coopéré à cette œuvre pieuse.
S’il vous manque encore quelque chapitre profane pour compléter certains mélanges, vous n’avez qu’à écrire à un profane, à Monrion, et il sera votre manufacturier.
Mes obéissances à Mmes Cramer et à M. de Courbone. J’embrasse tendrement les deux frères[2]. V.