Correspondance de Voltaire/1756/Lettre 3103

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Correspondance de Voltaire/1756
Correspondance : année 1756GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 539).

3103. — À M.  DE GAUFFECOURT.
À Monrion, 29 janvier 1756.

J’ai payé, mon cher philosophe, a lento risu, l’argent que vous m’avez ordonné de payer pour vos beaux grands draps sans couture. Je n’ai pu avoir votre reçu, parce que M.  Grand est toujours à la chasse, et tire plus de lièvres que de lettres de change. Mais vous êtes couché sur son grand livre, et j’espère que j’aurai un reçu dans quelques mois. Vous aurez, avant ce temps-là, le catéchisme de la sainte religion naturelle[1].

Je vous supplie d’adresser l’incluse à Mme d’Épinay, chez qui Liébaud a récité le catéchisme. Obtenez de Mme d’Épinay qu’elle mette son honneur à faire rendre cette lettre. Je prierai Dieu pour le salut de votre âme. Mme Denis vous baise des deux côtés. Ne nous oubliez pas auprès de vos amis ; et n’oubliez pas Marc.

Je vous embrasse philosophiquement. V.

  1. Le poëme sur la Loi naturelle ; voyez tome IX.