Correspondance de Voltaire/1756/Lettre 3279

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Correspondance de Voltaire/1756
Correspondance : année 1756GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 148).

3279. — À M. D’ALEMBERT.
28 décembre.

Je vous renvoie Histoire, mon cher grand homme ; j’ai bien peur que cela ne soit trop long ; c’est un sujet sur lequel on a de la peine à s’empêcher de faire un livre. Vous aurez incessamment Imagination, qui sera plus court, plus philosophique, et par conséquent moins mauvais. Avez-vous Idole et Idolâtrie ? c’est un sujet qui n’a pas encore été traité depuis qu’on en parle. Jamais on na adoré les idoles ; jamais culte public n’a été institué pour du bois et de la pierre ; le peuple les a traitées comme il traite nos saints. Le sujet est délicat[1], mais il comporte de bien bonnes vérités qu’on peut dire.

Comment pouvez-vous avoir du temps de reste, avec le Dictionnaire de l’univers sur les bras ?

Mme Denis et moi, nous vous souhaitons la bonne année tout simplement.

  1. Voyez tome XIX, page 402, et, ci-après, la [[Correspondance de Voltaire/1758/Lettre 3626 |lettre à Diderot, du 26 juin 1758]].