Correspondance de Voltaire/1757/Lettre 3368

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Correspondance de Voltaire/1757
Correspondance : année 1757GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 219-220).

3368. — À DOM FANGÉ[1],
à sénones.
Aux Délices, 14 juin.

J’admire la force du tempérament de monsieur votre oncle ; elle est égale à celle de son esprit. Il a résisté en dernier lieu à une maladie à laquelle toute autre constitution eût succombé. Personne au monde n’est plus digne d’une longue vie. Il a employé la sienne à nous fournir les meilleurs secours pour la connaissance de l’antiquité. La plupart de ses ouvrages ne sont pas seulement de bons livres, ce sont des livres dont on ne peut se passer. Je vous prie, monsieur, de vouloir bien lui dire qu’il n’y a personne au monde qui ait pour lui plus d’estime que moi.

  1. C’est ainsi que ce nom est écrit à la page 457 de la Vie du très-révérend père dom Augustin Calmet, abbé de Senones ; 1762, in-8o. Cette Vie est de dom Augustin Fangé, son neveu, qui était né au commencement du xviiie siècle. (B.)