Correspondance de Voltaire/1757/Lettre 3396
Ce n’est que la quantité d’affaires dont j’ai été occupé, monsieur, qui m’a fait retarder si longtemps à répondre aux lettres[1] que vous m’avez écrites. Je suis très-obligé au petit Suisse de ses justes réflexions sur Raminagrobis[2], dont les affaires vont à présent très-mal. Il faut espérer que cela l’obligera de souscrire à des conditions de paix qui rendront le calme à l’Europe.
Je suis bien charmé que l’affaire de la rente viagère[3] ait été terminée à votre satisfaction. Comptez qu’en toute occasion je serai fort aise de contribuer à tout ce qui pourra vous être agréable.
Vous me ferez plaisir, monsieur, de me dire votre sentiment sur la nouvelle tragédie d’Iphigénie en Tauride[4], qui a eu un si brillant succès à Paris ; je n’en ai vu, jusqu’à présent, qu’un extrait. On en dit la versification un peu dure, et qu’elle sera moins goûtée à la lecture qu’à la représentation. Il est si difficile de vous ressembler, et même d’approcher de vos talents ! Je regrette infiniment que votre santé me prive du bonheur d’en pouvoir profiter.
Je suis avec une parfaite estime, etc.
- ↑ Ces lettres n’ont pas été recueillies. (Cl.)
- ↑ Le roi de Prusse.
- ↑ Voltaire avait placé entre les mains de l’électeur palatin une partie de son bien.
- ↑ Voyez lettre 3373.