Correspondance de Voltaire/1757/Lettre 3401
Je vous renvoie ci-joint, monsieur, mon testament, que j’avais mis en dépôt chez vous en juin 1750, S’il y a quelque codicille à faire, je serai obligé de suivre la jurisprudence du pays où je suis, et la loi de France établie pour les testaments faits en pays étranger. Il n’y aura ni discussion, ni embarras, ni dettes, et puisque vous voulez bien être mon exécuteur testamentaire, vous trouverez que vous n’êtes pas chargé d’une régie difficile ; ce qu’il y aura à recevoir de Cadix, ce qu’on devra de mes rentes viagères, les liquidations de mes droits sur la succession de Bernard et dans la régie de Goesbriant, seront au profit de mes héritiers.
Vous ne devez pas douter de ma reconnaissance et de celle de Mme Denis. Je me flatte que vous me continuerez vos bons offices et vos soins obligeants pour m’aider à passer tranquillement ce qui me reste à vivre.
Votre très-humble et très-obéissant serviteur,
- ↑ Éditeur, H. Beaune. — Communiquée par M. Le Serurier, conseiller à la cour de cassation ; cette lettre provient de M. de Dompierre d’Hornoy. (H. B.)