Correspondance de Voltaire/1757/Lettre 3448

La bibliothèque libre.
Correspondance de Voltaire/1757
Correspondance : année 1757GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 295-296).

3448. — À M. TRONCHIN, DE LYON[1].
11 novembre 1757.

« On[2] est aigri par l’infortune ; on dit qu’on hasarderait une seconde démarche, si on avait quelque succès qui pût ne pas jeter d’humiliation sur ce qu’on propose. On paraît actuellement déterminé à des partis terribles. »

Voilà ce qu’on me mande, mon cher correspondant. C’est le précis de deux longues lettres bien singulières. Vous pouvez en faire part à la personne respectable[3] et sage dont on doit suivre les lumières. Ses conseils seront des ordres pour moi ; et jamais elle ne sera compromise.

On parle beaucoup d’une convention secrète : cela n’est pas impossible ; mais je n’y crois pas encore, attendu que cet événement serait bien contradictoire avec tout ce qu’on m’écrit.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. La margrave, au sujet de Frédéric.
  3. Toujours le cardinal de Tencin.