Correspondance de Voltaire/1757/Lettre 3448
Apparence
Correspondance de Voltaire/1757
3448. — À M. TRONCHIN, DE LYON[1].
11 novembre 1757.
« On[2] est aigri par l’infortune ; on dit qu’on hasarderait une seconde démarche, si on avait quelque succès qui pût ne pas jeter d’humiliation sur ce qu’on propose. On paraît actuellement déterminé à des partis terribles. »
Voilà ce qu’on me mande, mon cher correspondant. C’est le précis de deux longues lettres bien singulières. Vous pouvez en faire part à la personne respectable[3] et sage dont on doit suivre les lumières. Ses conseils seront des ordres pour moi ; et jamais elle ne sera compromise.
On parle beaucoup d’une convention secrète : cela n’est pas impossible ; mais je n’y crois pas encore, attendu que cet événement serait bien contradictoire avec tout ce qu’on m’écrit.