Correspondance de Voltaire/1758/Lettre 3579
Apparence
Correspondance de Voltaire/1758
3579. — À M. TRONCHIN, DE LYON[1].
Lausanne, 7 mars.
C’est grand dommage, mon cher monsieur, car on comptait beaucoup sur lui[2]. On s’attend à des événements qui auraient donné un grand poids à son opinion et à ses bons offices. Tout est évanoui. Dites-moi, je vous prie, si ce triste événement ne retardera pas votre voyage à Paris. Il me semble que la confiance qu’il avait en vous peut rendre votre présence nécessaire à Lyon. Mon ami M. d’Argental n’aura-t-il d’autre part à tout cela que celle de porter le deuil ? Son oncle ne lui a-t-il rien laissé ? On dit que M. de Montferrat est son principal héritier. Je concevrais plus aisément comment on aurait favorisé Mme de Montferrat.