Correspondance de Voltaire/1759/Lettre 3768
Je vous remercie bien tendrement, mon cher ami, de tous vos soins obligeants. Premièrement, le fripon dont vous me parlez est très-connu à Genève, d’où il a été chassé. Il avait volé les Cramer, et son procès criminel existe encore.
À l’égard de MM. les curateurs de l’Académie de Lausanne, je ne sais si je dois leur écrire, m’étant déjà adressé à M. de Freudenreich, et craignant de paraître douter de ses bontés et de son crédit. M. de Freudenreich a eu la bonté d’écrire à M. le bailli de Lausanne ; je vous serai bien obligé de me mander s’il y a quelque chose de nouveau à faire.
Je vous embrasse de tout mon cœur, et vous supplie de dire à M. et à Mme de Freudenreich qu’il n’y a personne sur la terre qui leur soit plus attaché que moi. V.