Correspondance de Voltaire/1759/Lettre 3776

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Correspondance de Voltaire/1759
Correspondance : année 1759GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 35).

3776. — À M.  LE DOCTEUR TRONCHIN[1].

Comment se porte mon cher malade ?

Je le supplie de faire tenir ma lettre à M.  Saladin. J’ai en main le libelle saisi à Lausanne. Les scolarques l’ont arrêté chez le libraire à Genève. Le professeur Vernet y est déclaré l’auteur de pièces scandaleuses contre moi. Il est de son intérêt et de celui de la paix de prévenir une querelle funeste ; la paix est préférable à tout, M.  Saladin doit savoir que j’ai en main les lettres de Vernet qui peuvent le confondre, et Vernet doit savoir qu’étant mon vassal il est exposé à être mortifié tous les jours. La paix, encore une fois ! C’est une œuvre digne du médecin des corps et des âmes, en un mot, de mon cher Tronchin,

  1. Editeurs, de Cayrol et François.