Correspondance de Voltaire/1759/Lettre 3989
Correspondance de Voltaire/1759
3989. — À M. LE PRÉSIDENT DE BROSSES[1].
3 décembre.
La poste part, monsieur, dans le moment. Je n’ai donc que ce moment pour vous dire que j’envoie un gros paquet à monsieur le procureur général de Dijon ; que ce paquet prouve à mon avis que ce n’est ni à vous ni à moi à payer jamais cent pistoles de frais que la justice de Gex pourrait faire pour une demi-douzaine de noix ; que je vous supplie de lire mon paquet et de l’appuyer[2].
Le roi de Prusse me mande du 17 novembre que, dans trois jours, il m’écrira de Dresde, et le troisième jour il est détruit[3]. Bel et grand exemple ! J’attends vos ordres pour Tournay. Pardon, le papier se trouve coupé. Je ne sais ce que je fais, tant j’ai (je n’ose pas dire) de plaisir. V,
- ↑ Éditeur, Th. Foisset.
- ↑ Il s’agissait des frais d’un procès criminel fait à un sieur Panchaud, de la Perrière (entre Tournay et Genève), pour un coup de sabre porté dans une rixe occasionnée par un vol de noix. Ces frais étaient à la charge du seigneur haut-justicier. Peu empressé de les payer. Voltaire soutenait que la Perrière ne dépendait pas de Tournay. (Note du premier éditeur.)
- ↑ Victoire de Maxen, où douze mille Prussiens posèrent les armes devant le maréchal Daun (26 novembre 1759).