Correspondance de Voltaire/1760/Lettre 4197
Apparence
Correspondance de Voltaire/1760
4197. — À MADAME BELOT[1].
22 juillet.
J’ai reçu une lettre du 2 juillet, non datée, non signée ; je la crois de Mme de Sévigné.
Je ne suis rien de ce qu’on me dit ; je ne suis qu’un laboureur. Mais j’ai l’honneur d’être en relations avec Mlle Vadé et avec un frère de la Doctrine chrétienne. J’envoie leurs vers à la personne du monde qui écrit le mieux en prose. J’avais deux Russes : on me les a pris. J’en retrouverai. Il n’y a rien qu’on ne fasse pour Mme de Sévigné, à qui je souhaite autant de bonheur qu’il y a de ridicule de Montauban à Paris[2].
Je signe V., et Mme de Sévigné devrait signer B. : car on est quelquefois embarrassé à reconnaître l’écriture, et cela peut produire des méprises.