Correspondance de Voltaire/1760/Lettre 4251

La bibliothèque libre.
Correspondance de Voltaire/1760
Correspondance : année 1760GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 40 (p. 532).

4251. — À M.  THIERIOT.
9 septembre.

Mon cher correspondant, vous me fournissez de bons reliefs pour la Capilotade[1]. Si j’ai santé et gaieté, la sauce sera bientôt faite. C’est rendre service à la nation que de rendre ridicules les persécuteurs des philosophes.

Je vous demande en grâce d’aller chez Protagoras, et de lui dire énergiquement qu’il est le plus brave du parti, le plus aimable, le plus selon mon cœur ; mais je ne lui pardonnerai de ma vie s’il n’a la bonté de m’envoyer le discours[2] qu’il a prononcé à l’Académie. Je lui jure par Confucius, par Shaftesbury, par Bolingbroke, qu’il ne sortira pas de mes mains.

Si quid novi, scribe.

  1. Titre que Voltaire donnait au XVIIe chant de la Pucelle.
  2. Les Réflexions sur la poésie. (B.)