Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4609
Ce paquet, mes divins anges, contient prose et vers : c’est d’abord votre pauvre Zulime, ensuite c’est la préface d’un ouvrage dont douze vers valent mieux que douze cents de Zulime ; c’est la préface du Cid que je soumets à votre jugement avant de la faire lire à l’Académie. On dit qu’Oreste n’a pas été mal reçu ; c’est une nouvelle obligation que je vous ai.
Mes moissons sont belles. J’ai heureusement terminé tous mes procès ; il ne me reste plus qu’à bâtir un temple à Corneille en bâtissant mon église. Mais sera-t-on aussi généreux que le roi ? la nation entrera-t-elle dans mon projet ? mes anges ne procureront-ils pas quelques noms à notre liste ?
Auront-ils la bonté d’envoyer l’incluse[1] à M. Duclos ?
Bon ! en voilà encore une pour l’abbé Olivetus Ciceronianus.
Pardon mille fois.
- ↑ Celle du 12 juillet ; voyez lettre 4606.