Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4764

La bibliothèque libre.
Correspondance : année 1761
Garnier (Œuvres complètes de Voltaire, tome 41p. 543).

4764. — À M. D’ESPRÉMÉNIL[1].
Au château de Ferney, 29 novembre 1761.

Je vous prie de pardonner, monsieur, à mon âge, à mes maladies et à mes occupations, si je n’ai pas répondu plus tôt à la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire. Elle m’a fait naître beaucoup d’estime pour vous, et je n’ai jamais senti si vivement l’état où me réduisent mes maladies que lorsqu’elles m’empêchaient de répondre, comme je voudrais, aux prévenances d’un homme de votre mérite. J’ai à peine un moment à moi ; mais je tiendrais tous mes moments bien employés à vous prouver combien j’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.