Correspondance de Voltaire/1762/Lettre 4794

La bibliothèque libre.
Correspondance : année 1762GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 1).

4794. — À M. DE CHENEVIÈRES[1].
Aux Délices, 4 janvier.

Vous m’avez écrit des vers charmants, mon cher confrère en Apollon. Je ne compte pas sur la gloire dont vous me bercez, mais bien sur les plaisirs, puisque j’ai tous ceux qui conviennent à mon âge. Je bénis la vieillesse et la retraite ; elles m’ont rendu heureux.


Cette gloire, que vainement
Dans ses écrits on se propose,
On sait très-bien que c’est du vent ;
Mais les plaisirs sont quelque chose.


C’en est un très-grand surtout d’étre un peu aimé de vous. Pourquoi ne m’avez-vous rien dit de l’honneur que nous avons d’être Castillans, Napolitains, Parmesans ?

Il me semble que ce traité peut faire honneur à M. le duc de Choiseul. Vous savez combien je suis attaché à tout ce qui porte ce nom.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.