Correspondance de Voltaire/1762/Lettre 4814

La bibliothèque libre.
Correspondance : année 1762GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 21).
4814. — À M. LEKAIN.
Aux Délices, 26 janvier.

Il est arrivé un singulier inconvénient au paquet de M. Lekain : comme nous avions déclaré que nous ne recevrions aucun gros paquet qui ne fût contre-signé, il était demeuré à la poste ; nous ne l’avons reçu qu’aujourd’hui. J’ai donné à Mme Denis le paquet qui la regardait ; elle ne l’a pas encore lu, parce que nous avons beaucoup de monde : pour moi, mon cher grand acteur, j’ai lu la lettre qui me regarde ; je suis très-sensible aux marques d’amitié que vous me donnez. J’espère avoir le plaisir de vous embrasser au saint temps de Pâques. On me mande qu’on ne jouera pas Rome sauvée ; ainsi voilà la tracasserie finie ; nous en dirons davantage dans la semaine sainte. Je ne me porte pas trop bien : un travail forcé m’a tué.

Adieu. Je vous embrasse tendrement. V.