Correspondance de Voltaire/1762/Lettre 5032

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5032. — À M. FYOT DE LA MARCHE[1].
Aux Délices, 8 septembre 1762.

Voilà le mois de septembre venu, monsieur, et je voudrais déjà être à la Marche ; mais une descente de pairs du royaume et une fluxion sur les yeux et sur les oreilles me retiendront aux Délices probablement jusqu’à la fin du mois. M. le duc de Villars est ici ; nous attendons M. le duc de Richelieu ; Mme Denis et Mlle Corneille répètent leurs rôles, et moi, je ne joue que celui de malade. Dieu me fasse la grâce de pouvoir, à la fin du mois, venir me réjouir avec vous de la paix que nous allons avoir avec les Anglais et de celle que probablement votre parlement aura avec le conseil !

Je suis fort content, malgré les critiques de l’estampe d’Othon que M. Le Monier[2] m’envoie. Je vous renouvelle mes remerciements, et je vous prie de permettre que j’insère ce petit billet dans ce paquet. Pardonnez à un pauvre homme, moitié sourd, moitié aveugle, s’il vous écrit si laconiquement ; vous savez combien il serait bavard s’il vous disait à quel point il est pénétré pour vous d’attachement et de respect. V.

  1. Éditeur, Th. Foisset.
  2. Lisez : Monnier.