Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5377

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Correspondance : année 1763GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 546-547).
5377. — À M.  DAMILAVILLE.
17 auguste, au départ de la poste.

Je demande pardon à mon cher frère de ne lui plus parler que du temporel. Ce n’est pas que je ne m’intéresse vivement au Caloyer[1] et que j’abandonne le spirituel ; mais je me flatte que mon cher frère regardera cette affaire des dîmes comme un objet digne de son zèle. Il s’agit de confondre un prêtre : c’est toujours une bonne œuvre. Je me flatte que mon cher maître voudra bien m’envoyer pour mon édification ce Saül et David dont on parle tant, et que je ne connais pas.

J’ai vu le Radoteur, et beaucoup d’autres drogues de cette espèce. Tout cela n’est pas de l’argent comptant.

J’embrasse mon cher frère. Écr. l’inf…

  1. Le Catéchisme de l’Honnête Homme, etc. ; voyez tome XXIV, page 523.