Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5403

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Correspondance de Voltaire/1763
Correspondance : année 1763GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 42 (p. 567-568).

5403. — À M.  DAMILAVILLE.
10 septembre.

Mon cher frère, je reçois le paquet de M. Mariette, que vous avez la bonté de m’envoyer : je vous en rends mille grâces.

Je suis bien étonné qu’on ait envoyé de Paris un pousse-cul au sieur Briset[1] ; il me semble qu’il y a des pousse-cul à Lyon comme ailleurs, et que l’usage est qu’on envoie les ordres de Paris aux intendants ou aux juges de province, qui les font exécuter Je vois qu’il y a des gens bien alertes dans le monde ; mais mettre le nom d’un pauvre Français à la tête d’un ouvrage anglais comme le bon roi David[2], cela est bien pis que d’être alerte : c’est une scélératesse de libraire. Je ne sais, encore une fois, ce que c’est que ce Caloyer[3] dont on parle ; je vous supplie, mon cher frère, de m’en donner des nouvelles…

  1. Je crois qu’il faut lire Bruyset ; c’était le nom de libraires de Lyon. (B.)
  2. On a vu dans des lettres précédentes que Voltaire se plaignait de ce que l’on avait mis son nom à une édition de Saül.
  3. Le Cathéchisme de l’Honnête Homme ; voyez tome XXIV, page 523.