Correspondance de Voltaire/1763/Lettre 5439
Mon cher frère, vous savez que je m’adresse à vous pour le spirituel et pour le temporel. Voici une lettre[1] pour M. Mariette, qui regarde l’un et l’autre : je vous supplie de lire le paquet : vous y verrez qu’on ne laisse pas de trouver dans ce siècle-ci de la protection contre la sainte Église, mais qu’il y a toujours de grandes précautions à prendre contre elle, malgré cette protection même.
Plusieurs personnes me parlent du Mandement[2] du sieur évêque du Puy, frère du célèbre Pompignan : voudriez-vous bien avoir la bonté de me le faire venir ? Il faut bien lire quelque chose d’édifiant. Saurin a-t-il fait imprimer sa tragédie[3] ?
Buvez à ma santé, je vous prie, avec frère Thieriot, et ne m’oubliez pas auprès des autres frères ; mais surtout conservez-moi une amitié qui me console de n’être pas à portée de m’entretenir avec vous. Ècr. l’inf…