Correspondance de Voltaire/1764/Lettre 5836
Vous recevez donc aussi les aveugles dans votre Académie ! C’est une bonne œuvre, mon cher confrère, dont Dieu vous bénira. Je vous prie de présenter ma lettre de remerciements à M. de Hohenhausen[1], et de faire bien mes compliments à M. Schœpflin, quand vous le verrez.
Je vois qu’on m’avait bien trompé quand on m’avait dit qu’on citait en faveur de Fréron ce vers de Virgile :
· · · · · · · · · · · · · · · Tu das epulis accumbere divum.
Il faut dire de lui au contraire :
Nec deus hunc mensa, dea nec dignata cubili est.
Je crains bien de mourir cet hiver : mais je vous promets de ressusciter dans les beaux jours pour aller faire ma cour à Son Altesse électorale, et pour vous embrasser. Bonsoir, mon cher ami et mon cher confrère.
- ↑ La lettre au baron de Hohenhausen, qui était président de l’Académie de Manheim, est perdue. Schœpflin, professeur de l’Université de Strasbourg, était président honoraire.