Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 5880

La bibliothèque libre.
5880. — À M.  BESSIN,
curé de plainville, en normandie[1].
Ferney, 13 janvier.

Vous m’avez envoyé, monsieur, des vers bien faits et bien agréables, et vous m’apprenez en même temps que vous êtes curé ; vous méritez d’avoir la première cure du Parnasse ; vous ne chanterez jamais d’antienne qui vaille vos vers. Si je ne vous ai pas répondu plus tôt, c’est que je suis vieux, malade, et aveugle. Je ne serai pas enterré dans votre paroisse, mais c’est vous que je choisirais pour faire mon épitaphe.

J’ai l’honneur d’être, etc.

  1. Bessin (Alexandre-Jacques), né à Glos-la-Ferrière, près de l’Aigle, en 1734, après avoir été professeur au collège d’Orléans, à Versailles, devint curé de Plainville près de Bernay ; il est mort en 1810 ; il fit à Voltaire une réponse assez longue, dans laquelle il y a quatre vers. Il publia, en 1767, l’École du Sage, poëme.