Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 5995

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Correspondance : année 1765GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 538).

5995. — À M. NOUGARET[1].
Au château de Ferney, 20 avril.

Ma déplorable santé, monsieur, ne m’a pas permis de vous remercier plus tôt ; mais elle ne me rend pas moins sensible à l’honneur que vous m’avez fait. Vos vers et votre prose prouvent également vos talents et la bonté de votre cœur. On voit pour la première fois, dans l’affaire de Calas, le Parnasse réformer les arrêts des parlements, sans qu’ils puissent s’en plaindre. C’est une époque singulière dans l’histoire de l’esprit humain.

Agréez, monsieur, mes très-sincères remerciements, et les sentiments d’estime avec lesquels j’ai l’honneur d’être, etc. V.

  1. Pierre-Jean-Joseph Nougaret, né à la Rochelle le 16 décembre 1742, mort en juin 1823, auteur très-fécond et très-médiocre, avait envoyé à Ferney son Ombre de Calas le suicide à sa famille et à son ami dans les fers, qui a été imprimée précédée d’une Lettre à M. de Voltaire, 1765, in-8o de 16 pages.